Pourtant très répandues dans le reste de l’Europe depuis des décennies, la micro-station peine à s’imposer en France, notamment à cause d’une réglementation très (trop) stricte, favorisant les filiales traditionnelles. Or, ces systèmes d’assainissement ont des arguments à faire valoir. Tour d’horizon.
Une installation compacte et moins onéreuse
Alors qu’une filière traditionnelle (fosse septique + épandage) a un coût d’installation moyen autour des 12 000 €, une micro-station demande un investissement de départ presque deux fois moindre : entre 6 000 et 8 000 €. Sa durée de vie est meilleure également (20 à 50 ans, contre une quinzaine d’années pour une fosse standard) et son encombrement réduit (autour des 10 mètres carrés en général).
Des limitations d’usage et réglementaires
Alors, qu’est-ce qui limite le déploiement massif des micro-stations en France ? On peut citer deux raisons principales :
- Une réglementation qui impose une vidange dès que la hauteur de boue atteint 30% contre 50% dans les fosses classiques, sans raison validée, imposant donc un coût de maintenance plus élevé.
- Un usage intermittent plus problématique. Pour fonctionner de façon optimale, une micro-station doit être en service en permanence. Dans le cadre d’une résidence secondaire à la campagne (des territoires bien souvent non reliés au tout à l‘égout), il est donc conseillé d’opter pour une autre solution, en attendant une amélioration des procédures de définition de la notion d’intermittence.
Pourtant tous les retours d’expériences montrent bien que la ministation d‘épuration est efficace et que la qualité des rejets s’avère satisfaisante, stable dans le temps et conforme aux exigences réglementaires.
Source : Le Moniteur